L’origine des Martres-de-Veyre est fort ancienne puisque des fouilles effectuées à Longues attestent d’une occupation par l’homme dès le troisième millénaire avant notre ère (époque azilienne ou magdalénienne). Après un grand saut dans le temps, nous retrouvons nos ancêtres au Lot, toujours en bordure de l’Allier, mais à l’époque gallo-romaine, deuxième siècle après Jésus Christ.
Ils avaient bâti un village de potiers et d’artisans qui portait alors le nom d’Annoilium. Plus tard, le village s’est déplacé un peu plus vers l’Est, mais toujours en bordure de l’Allier; il est devenu la paroisse de Saint-Martial. A partir du Moyen-Âge, l’insécurité régnant, un nouveau lieu de vie s’est installé sur la butte, autour de l’église actuelle; ce point culminant étant sans doute plus facile à défendre. Il est devenu l’actuel quartier des Forts.Cette position, très favorable, a permis aux Martres de se développer autour de ce noyau et ce, au détriment de Saint-Martial qui finit par disparaître.
Pendant des siècles, l’activité principale était orientée vers l’agriculture (céréales sans doute) mais aussi et surtout vers la vigne ainsi que l’arboriculture : pommes, amandes, noix. Parallèlement, et grâce à la force motrice de la Veyre – appelée ici, La Monne – et aux nombreux biefs qui en dérivent, s’est développée une activité artisanale importante: moulins à farine, moulins à soufre, passementerie, exploitation de la pierre ponce, fabrication de biberons et de tétines. Les produits locaux étaient exportés par l’Allier grâce à la batellerie jusqu’à l’arrivée du chemin de fer en 1855.
La gare des Martres-de-Veyre représentait alors un centre très actif d’où partaient et arrivaient les marchandises. Ces dernières approvisionnaient les communes de la Vallée de la Veyre ainsi que Mirefleurs. La crise du phylloxéra en 1905 a porté un coup fatal au vignoble ; les martrois ont dû réorienter leur activité. Assez frondeurs, surtout lorsqu’ils remontaient des caves, mais dynamiques et inventifs, ils ont, pour la plupart, réussi leur reconversion.
La commune s’est enrichie de plusieurs vagues d’immigration: d’abord des Italiens, puis des Espagnols et enfin des Portugais… sans oublier les immigrés de l’intérieur, lorsque la papeterie de la Banque de France a quitté la Seine et Marne pour s’installer à Longues (Vic-le-Comte).
Lors de la Première Guerre mondiale, les Martres-de-Veyre a payé son tribut en vies humaines. Quant à la Seconde Guerre mondiale, lors d’un sabotage de la voie ferrée, un canadien du nom de Peter Dymitruck a été tué sur notre commune.
Le quartier des Forts, quartier emblématique de la commune des Martres-de-Veyre (situé en hauteur du bourg), a été entièrement restauré. Les travaux ont débuté en 2005 et l'inauguration s'est tenue le 15 septembre 2012.
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